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« Only Murders in the Building », saison 4, sur Disney+ : le trio de podcasteurs détectives de retour sous les sunlights d’Hollywood

DISNEY+ – À LA DEMANDE – SÉRIE
Dès sa naissance, Only Murders in the Building a tutoyé les sommets de l’artifice. La situation de départ – un trio mal assorti se lance dans une enquête tout en réalisant un podcast − ; le casting, qui associe un duo (Steve Martin et Martin Short) presque aussi antique que Laurel et Hardy et une jeune star issue de l’école Disney, Selena Gomez ; et, enfin, la mise en scène d’un New York prospère et élégant : tout concourt à extorquer l’expression « comédie sophistiquée » au spectateur.
Le miracle, c’est qu’elle vient toute seule, cette expression, par la grâce de la science du show-business de Martin et Short, du talent de Selena Gomez, auxquels s’ajoutent les innombrables vedettes d’une distribution dont l’expansion ne s’arrêtera sans doute qu’avec celle de l’Univers. On avait déjà eu droit à Tina Fey, Sting, Amy Schumer, Matthew Broderick, Paul Rudd et Meryl Streep. Cette saison, on peut ajouter Eugene Levy, Zach Galifianakis, Eva Longoria, Melissa McCarthy et Kumail Nanjiani.
La richesse des ingrédients ne garantit pas la réussite de la recette. En cette quatrième saison, elle n’a pas beaucoup changé, même si le premier épisode laisse entrevoir une évasion hors des frontières de Manhattan : le trio de podcasteurs décampe pour Hollywood. Il n’y reste que le temps pour Charles-Haden Savage, l’acteur coincé (Steve Martin) ; Oliver Putnam, le producteur narcissique (Martin Short), et Mabel Mora, la jeune artiste quasi dépressive (Selena Gomez), de faire connaissance avec les stars hollywoodiennes qui les incarneront à l’écran (Levy, Galifianakis et Longoria).
La rencontre est l’occasion d’un duo aussi bref que mémorable entre Short et Galifianakis. Elle sert aussi de diapason pour ce qui adviendra : une enquête rapatriée à New York placée sous le signe de l’illusion cinématographique là où la saison précédente puisait dans l’imaginaire théâtral.
L’Arconia devient le décor officiel du long-métrage tiré de la première enquête du trio. Les scénaristes épuisent toutes les possibilités qu’offre cette mise en abyme. Chaque épisode porte le titre d’un classique du grand écran, les réalisatrices jumelles du film pastichent les postures du cinéma d’auteur, la productrice (Molly Shannon) se révèle aussi autocratique qu’incompétente.
C’est beaucoup, mais ça ne suffit pas. C’est le péché mignon de la série que de souffrir d’un trop-plein de bonnes idées. Il faut un meurtre et ce sera celui de Sazz (Jane Lynch), la cascadeuse qui doublait Charles au temps où celui-ci comptait parmi les grands détectives de la télévision. Parmi les suspects se trouve un groupe d’occupants de l’Arconia dont la bizarrerie n’a rien à envier aux habitants de l’immeuble qui vit la naissance du bébé de Rosemary. Heureusement cette espèce de secte se révèle moins terrifiante.
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